Bonjour 👋
Cette 14e newsletter de Ma Pause Slow n’est pas sortie vendredi dernier comme elle l’aurait dû. Je ne m’en excuse pas, mais je préfère t’en donner une explication car cela me semble honnête et important.
Le mois de septembre a été un océan de chaos et de maelströms. À peine sortais-je la tête de l’eau qu’une autre vague scélérate me submergeait. Des symptômes du burn out sont revenus et j’ai fait le choix de prendre du repos. L’avantage d’être thérapeute shiatsuki et coach de vie spécialisée en émotions et neuroatypies, c’est que j’ai les clés pour me comprendre et retrouver mon calme. Cela n’empêche pas les surcharges mentales et émotionnelles, mais cela les soulage.
Aujourd’hui encore, à l’heure où j’écris ces lignes, je ressens encore quelques symptômes. Alors je me ménage, je pratique la pleine conscience, j’instaure des moments d’introversion et de cocooning, je vais aux cours de Lindy hop qui m’apportent de la joie et je vais chez le psychologue. J’y retourne d’ailleurs dans 15 jours pour continuer le travail avec lui. Certains blocages (mineurs, majeurs, de passage ou ancrés depuis longtemps) nécessitent d’être discutés avec un professionnel de la santé mentale. Et je suis fière de suivre cette démarche depuis mon burn out il y a 2 ans.
Et puis, j’ai de quoi me réjouir car, parmi mes 42 abonnés à cette newsletter slow, j’ai régulièrement des retours et des partages qui font chaud au cœur. Alors, que tu sois de passage ou abonné•e, je te dis ceci : mille mercis ✨

Si ce n’est pas déjà fait, tu peux aussi :
Prendre en main ta santé et réserver une séance de shiatsu,
Choisir de repousser la surcharge émotionnelle de ton quotidien grâce au coaching de vie spécialisé en émotions et neuroatypies.
Découvrir mes accompagnements en shiatsu et de coaching de vie dédiés à la résistance et la résilience,
Découvrir mon cocon sur Instagram et/ou lire mes postes sur la prévention santé sur LinkedIn en plus de t’abonner à cette newsletter slow et bimensuelle.
Tu connais cette expression “ No pain, no gain ” ? Je l’ai surtout vu et entendue dans le monde du travail et de l’entrepreneuriat.
Littéralement, elle signifie “Pas de souffrance, pas de gain”. Notre équivalent français, c’est “ On n’a rien sans rien. ”
Et je ne l’aime pas.
Un, parce qu’elle n’offre pas de véritable solution.
Deux, parce qu’elle est culpabilisante pour toutes celles et ceux qui, ne rentrent pas dans les clous.
Trois, parce qu’elle normalise la souffrance. Et ça, c’est un red flag pour la santé.
Au programme :
No pain, no tartine
L’intransigeance envers soi-même
Travail intelligent, la nouvelle injonction 2.0
Respecte ta nature profonde !
Une question d’équilibre
No pain, no tartine
“ No pain, no gain “, ou “ No pain, no tartine “ comme me l’a dit Laura (hypersensible, fondatrice de Colaurama et décoratrice bien-être écoresponsable ), c’est la version adulte et travailliste de celle que j’entendais quand j’étais petite : “ Il faut souffrir pour être belle. ” Je ne l’ai jamais entendu de la bouche de mes parents (et je les en remercie !), mais de la part d’autres adultes voulant me faire entrer dans le moule de la féminité alors que j’étais un feu follet avide d’aventures.
Quant à “ On n’a rien sans rien ”, non seulement elle fait culpabiliser celles et ceux qui sont s’approches ou sont en plein burn out et/ou en dépression, mais elle fait aussi culpabiliser les personnes qui, pour des raisons physiques, mentales et/ou émotionnels, ne peuvent pas être dans l’over. Ne peuvent pas être dans l’extra. Ne peuvent pas rentrer dans le carcan sociétal.
Et puis, pour moi, concevoir la réussite sur le seul critère du degré de souffrance vécu pendant une période, c’est quand même très réducteur et peux créatif. Et comme détaillé dans l’édition #8, cantonner le succès sur un catalogue homogène de succès en incitant tout le monde à suivre le même chemin, c’est oublier que l’expérience des autres est le peigne des chauves.
Alors, oui, avant d’atteindre l’autoroute du bonheur, tu commences par traverser des chemins de ronces. Et oui, au début, on tâtonne et c’est inconfortable.
Je le comprends, je le vis depuis 1 an quand je me suis lancée dans l’entrepreneuriat.
Mais dans la réalité, tu n’es pas un fakir insensibles aux épines, ni un cyborg à l’endurance surhumaine. Ce chemin de buissons épineux, tu vas soit le tailler méticuleusement, soit prudemment éloigner les ronces. Mais tu ne vas sûrement pas foncer dedans.
🧠 Qu’implique le no pain no gain pour un neuroatypique ?
Rien de bon. Il nous pousse dans nos retranchement et nous pousse à l’épuisement. On ressent alors de la surcharge mentale, de l’anxiété et des troubles mentaux, physiques et émotionnels. Et c’est sans compter la perte de sens qu’implique une vie d’excès et de stress chronique. Les Hauts Potentiel ont encore plus besoin de sens que les neurotypiques. Et les Hypersensibles d’encore plus de zone de connu et de confort pour éviter la sur-stimulation.Une journée de 15h ? Pas pour les neuroatypiques.
L’hyperstimulation ? Non plus.
Le stress intense et chronique ? N’y pense pas.La belle affaire. Ces 3 notions clichées sont souvent valorisées dans le monde du travail. Valorisées mais peu recommandable. Déjà que c’est néfaste pour les cerveaux classiques alors pour nous atypiques, qui ressentons tout double XL, les conséquences sont tout autant doublées.
L’intransigeance envers soi-même
Alors, sortir de ta zone de confort, oui, mais pas au prix fort. Pas au prix de te perdre.
“ Il faut que je serre les dents. “ Quelle intransigeance envers soi-même ! Cela me rappelle l’élément Métal en Médecine Traditionnelle Chinoise. En équilibre, quand tu es en harmonie, tu es flexible et tu lâches prises. Mais en déséquilibre, quand tes limites sont bousculées sans moment de recentrage, alors tu deviens aussi tranchant•e qu’une épée, le stress chronique s’installe, la négativité t’accable et l’insatisfaction permanente s’ancrent. Le corps s’exprime alors par des troubles physiques comme la peau sèche, l’eczéma ou encore des pathologies du système respiratoire et du gros intestin.
Je vois souvent cette intransigeance chez les atypiques qui s’accrochent et qui associent lâcher-prise et abandon.
Je l’ai vu chez Camille qui voulait absolument faire ses preuves auprès de sa hiérarchie. “ Il faut que j’en passe par là, après ça sera bon. ” Mais à quel prix ? Elle en faisait des poussées d’eczéma, se fatiguait tant qu’elle n’avait plus d’énergie.
Jusqu’à ce qu’elle comprenne ce que le mot “ Épuiser ” signifiait : avoir puisé toute l’énergie.
Cette prise de conscience l’a aidée et elle s’est accordé du temps pour elle. Elle est sortie des ronces.
Travail intelligent, la nouvelle injonction 2.0
À présent, je vois une autre pression monter en puissance : le travail intelligent.
Pas de travail intelligent, pas de résultat.
Un ami entrepreneur HPI et multiple Dys m’a même montré sa formule : Résultat / Temps passé = Performance avec le sourire.
Je suis restée sans voix, dubitative de cette nouvelle injonction qui lui semblait tant naturelle.
Troquer une pression contre une autre. Par peur de lâcher. Par peur de ralentir. Par peur de manquer quelque chose.
En soi, j’adhère à cette notion de travail intelligent. Puisque je parle d’efficience, de ne pas sortir de plus de 10 % de sa zone de confort et de connu pour y aller petit à petit. Cette notion ne devrait pas me débecter. Et pourtant, elle génère une méfiance.
Ce qui me rebute, c’est que cela fait culpabiliser et que cela met une pression de réussite.
Si je ne suis pas organisée, c’est que je fais mal. Si mon planning n’est pas nickel chrome avec des temps dédiés à chaque tâche, alors cela signifie que c’est le foutoir.
J’ai essayé. Et j’ai fait marche arrière. Veni, vidi, et je suis reparties.
Je devais analyser mon planning, le décortiquer, le chronométrer, le réorganiser. Bonne élève, j’ai essayé la planification méticuleuse de chaque tâche. Ça m’a tellement fatiguée et vidée de ma créativité que mon cerveau en devenait aussi lent qu’un escargot. D’ailleurs, j’ai fini comme lui : dans ma coquille, en mode repos et protection.
Je ne suis pas faite pour l’ultra et basta les cacahouètes !
Au lieu de me dégager de l’énergie et du temps pour ce qui me nourrissait, je ressentais de la fatigue mentale d’autant réfléchir pour être efficace et de la fatigue décisionnelle à force de prendre des micro-décisions à outrance tous les jours.
Alors j’ai coupé la poire en deux : je suis dans l’inconfort intelligent.
Respecte ta nature profonde !
Je sors de ma zone de confort, mais à ma manière, selon mon énergie et selon ma personnalité de Haut Potentiel Sensible.
Oui, je me suis créé un rythme à moi et pour moi, avec des temps de repos adaptés à ma fatigue.
Non, je ne me pousse pas au-delà de mes limites et je m’arrête même avant.
Ma professeure de shiatsu nous rabâchait cette phrase à chaque makko-ho (les étirements des méridiens) : “ On va jusqu’à 70 % de ses capacités. ” Cela nous faisait rire et un collègue avait rajouté ce morceau : “ Mes chers camarades syndicalistes ! N’allez pas au-delà de 70 % de vos capacités. ” On avait l’impression d’être des syndiqués en lutte contre l’excès de volonté.
Une autre phrase que ma chère sensei nous disait était : “ L’inconfort est toléré, pas la douleur. ”
Et ces mots me guident encore dans mon quotidien d’hypersensible, dans ma pratique du shiatsu, dans mes accompagnement de coaching. Partout.
J’ai même un mantra scandé par mon ami coach et thérapeute en psychologie positive Gijs Van Breugel : “ Comme le dit notre cher Rich Litvin : “ 70 % is bloody good enough ! ”
Parce que nous nous connaissons, Haut Potentiels que nous sommes. Nous savons que nous chercherons toujours aller plus loin. À prouver notre valeur, comme si nous avions quelque chose à prouver. Mais prouver quoi ? Prouver à qui ? Et pourquoi ?
Lâche ce fouet mon ami•e, tu es capable de beaucoup plus que ce que ton juge intérieur te répète.
Tu fais une moue dubitative et que tu fronces les sourcils ? Vas lire l’édition #11.
Retrouve ton Toi !
H2 - Une question d’équilibre
Qu’il s’agisse du “ On a rien sans rien ” ou du travail intelligent, au final, ce n’est qu’une question d’équilibre. De prendre le temps de t’observer, libéré•e de ton bourreau intérieur et de te demander :
Est-ce que j’en fais trop ou pas assez ?
Ce rythme me convient-il ?
Quels sont les tensions corporelles et mentales que je ressens ?
Quelle est l’autre manière de faire que je n’ai pas encore ou n’ose pas encore envisager ?
Est-ce que ce que je fais me draine ou m’énergise ?
Est-ce que je me sens libéré•e ? Ou oppressé•e ?
Intuitivement, où est mon curseur ?
Voilà pour cette 14e édition sortie du tréfond de mes pensées.
Et pour la prochaine édition, j’ai bien envie de te faire participer sur le choix du sujet.
Penses à faire une pause slow 🌱
Emilie - Ma Pause Slow
En attendant la prochaine édition, tu peux :
Me retrouver sur les Notes Substack,
Découvrir mes anciennes lettres ici.
Lire et relire 3 des éditions les plus lues : #9 - Le wu wei et le lâcher-prise ; #12 - L’émotion qui guérit la honte ; #8 - L’expérience des autres est le peigne des chauves.
Tes cadeaux pour te remercier de partager Ma Pause Slow
Pour te remercier de ton soutien en recommandant cette lettre, voilà les récompenses que tu peux obtenir :
5 parrainages —> 1 séance de respiration guidée ;
10 parrainages —> 1 séance auto-massages ciblés ;
20 parrainages —> 1 visio Intelligence Positive.
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Géniale cette édition. Ce côté intransigeance, je le vis tous les jours avec moi-même, encore plus depuis que je suis ma propre patronne, pour le meilleur et pour le pire. C'est un moteur autant qu'un frein : quand le corps suit plus, c'est toute la machine qui s'arrête...