Accepte les périodes sombres, choisi l'option 2
#16 - Une histoire de mails et de charentaises
Bonjour chère compère voyageuse 💫
Aujourd’hui, j’ai une histoire inspirante à te raconter dont le point de départ est un caillou administratif dans ma charentaise. C’est une anecdote remplie d’émotions que seuls les hyper-émotives peuvent comprendre.
Je te vois sourire en coin. Ça te rappelle des souvenirs bouillonnants ? Bienvenue, amie hyper-émotive. Pose ta besace d’exploratrice et installe-toi, je te raconte la suite.
Le contexte : 2 mails et une machine à laver
Il y a quelques semaines, j’ai reçu un mail administratif qui m’a fait souffler fort. Il ne m’aurait pas tant atteinte si je n’en avais pas reçu un autre la semaine précédente.
Imagine. Il est 9h30 et je suis tranquillement en train de boire ma 2e infusion de thé vert. Je parcours mes mails et que vois-je ? Un mail des impôts. Hum, mieux vaut l’ouvrir celui-là. Et j’ai bien fait ! Les impôts me réclament plus de 4000 € à payer avant le 12 décembre pour la taxe d’habitation secondaire (que je n’ai pas puisque que je vis en colocation depuis quelques années), rien que ça ! Cela m’a valu une blague de mon petit frère : “ Allez t’es démasquée ! Avoue que t’as une villa cachée en Côte d’Azur et que ta chambre de 10m2 n’est qu’une couverture. - Absolument pas. Elle n’est pas sur la côte, mais en Haute-Savoie. ”
Je réponds donc aux impôts, bail de location à l’appui, et je passe à autre chose.
Et puis, la CAF donc, m’a ensuite demandé le remboursement sous 20 jours de 33 € parce que mon déménagement récent a entrainé l’annulation de mes droits aux APL encore valables 3 mois auparavant. Allez comprendre cette usine à gaz.
Entre temps, la machine à laver avait finis son cycle et me harcelait de ses bip, bip, bip.
J’ai donc soufflé très fort mais, - bip, bip, bip - contrairement à d’habitude, je n’ai pas fait - bip, bip, bip - trainer la réponse et j’ai répondu à cet - bip, bip, bip - email avec une rédaction - bip, bip, bip - polie et affutée.
J’étais fière mais malgré tout - bip, bip, bip - agacée par cette nouvelle perte de temps. Je fronçais les - bip, bip, bip -sourcils et serrais les mâchoires. - bip, bip, bip - OUI, ÇA VA J’ARRIVE !
J’étais là, encore en tenue cocooning et charentaises aux pieds, à étendre mon linge prêt du radiateur et à pester contre rien et tout à la fois. Cet agacement s’est transformé en rumination.
Plat de spaghetti trop cuit ou choix apaisé ?
Tu souris parce que, toi aussi, tu t’es déjà laissée embarquer par des émotions si fortes que tu n’avais plus d’énergie pour ce qui te fait vivre ?
Je vois très bien le tableau.
Tu te lèves le matin, déterminée à avancer dans ta to do list, tu as tout prévu pour que tout se passe bien.
Et là, un caillou dans ta chaussure va te faire perdre 1h. Enfer et damnation !
Mais qui a donc osé contrecarrer ton paisible quotidien ?!
Grande dragonne, je compatis. La vie, c’est du fitness - ou comme le dit une amie qui ne mâche pas ses mots : la vie est une pute.
Parfois, une tuile te tombe dessus ou tes performances sont moins bonnes. Ce sont des périodes plus sombres.
Tu as alors 2 choix :
subir et rester un plat de spaghetti trop cuit,
t’apaiser en temps réel et transformer l’adversité en apprentissage.
Sors de ta tanière, tu n’es pas seule.
Cette histoire d’imprévu qui nous fait sortir de nos gonds et qui nous rend atones, je l’ai entendu chez toutes les hyper-émotives que j’ai rencontré : Camille, Élodie, Caroline, Lucie et Françoise. Peu importe l’âge, leur situation ou leur métier, les émotions fortes les laissaient amorphes, accablées par leur moulin de pensées.
Elles ont une destination fixe et si elles n’y parviennent pas, alors tout est imparfait et elles ne peuvent plus faire un pas en avant.
Une rupture difficile, un travail harassant, un examen imparfait et stressant, ces jours-là, elles n’étaient pas à leur plus haut degré d’énergie. Certaines l’acceptaient, d’autres se fustigeaient.
C’est notre lot à nous, les hyper-émotives. On vit tout à 29 886 % tout en gardant la face en public et si possible, le sourire.
C’est ce qui fait de nous des humains et nous fait sentir en vie. Et c’est pour ça qu’il est important de gérer sa forme et de l’apprécier pour ce qu’elle est, qu’il est important de reconnaître et d’apprécier les bons jours des mauvais.
Épilogue : sérénité et résilience
Cette journée-là donc, où cette deuxième contrainte administrative me tombait dessus, j’ai choisi l’option 2. J’avais fait de mon mieux pour gérer la situation et j’allais lancer ma journée.
J’ai pu faire cela car je sais identifier mes émotions, je sais comment les laisser passer et comment être résiliante.
J’ai donc chassé ces pensées boueuses de ma tête, lancé un podcast, enfilé une tenue chaude socialement plus acceptable, préparé ma sacoche de vélo et je suis partie.
Casque audio dans mes oreilles, j’écoutais un podcast de la Terre au Carré sur Françoise d’Eaubonne, pionnière de l’éco-féminisme. Concentrée sur la route, j’entendais sa camarade de lutte et amie, l’historienne Marie-Jo Bonnet, parler de cette femme incroyable, courageuse et engagée.
Cela m’a aidée à retrouver ma sérénité. Elle m’a aussi rappelé l’engagement que j’ai pris pour ma santé mentale et émotionnelle. Oui, il y a des périodes plus sombres et oui, c’est comme ça.
Je fais de mon mieux et je transforme l’adversité. Et aujourd’hui, j’ai transformé le caillou en cadeau de puissance et de détermination.
Voilà pour cette 16e édition. Je n’ai pas d’exercice pour cette fois-ci mais, si tu te sens seule et accablée après avoir vécu des émotions fortes, je te propose ceci :
Enfile ta besace d’exploratrice prête à transformer ton hyper-émotivité en force inébranlable, et viens m’écrire ou en discuter lors d’une séance découverte. La carte est grande et l’horizon des possibles t’es ouvert !
Affectueusement 🌱
Emilie ~ Ma Pause Slow
En attendant la prochaine édition, tu peux :
Me retrouver sur les Notes Substack ;
Découvrir mes anciennes lettres ici ;
Lire et relire 3 des éditions les plus lues : #9 - Le wu wei et le lâcher-prise ; #14 - No pain, no gain vs. travail intelligent ; #8 - L’expérience des autres est le peigne des chauves.
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