7 façons de nourrir ton mental
#19 - La saturation mentale et le trop plein de sollicitations
J’ai eu envie de développer ce sujet en voyant mes collègues de bureau et mes receveurs au cabinet de shiatsu, mais aussi en reprenant une activité à temps partiel. Elle fait également écho à des éditions précédentes que tu peux retrouver sur ma page Substack.
La surcharge cognitive, c’est un des troubles que je retrouve chez quasiment tout le monde, souvent de manière subie, mais aussi volontairement assumée. Nous sommes tous dans l’immédiateté, l’urgence et le multitâche. Cela donne l’impression d’exister, d’être productif/productive.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, voilà une précision sur ce qu’est la saturation mentale :
C’est quand le cerveau fait face à plus d’informations qu’il ne peut en traiter. Il se trouve dépassé par le volume de sollicitations qui se présentent à lui. Pour certain·e·s, c’est un trouble assez flou et ils/elles ne voient ce qu’il se passe derrière la pensée et la réflexion.

L’inconstance du mental
Tu vois ce grand chêne en haut de la colline ? Allons le rejoindre, je t’explique pendant qu’on monte la pente. Imagine que cet arbre, c’est ton mental. Il est grand, charnu, bien feuillu et il abrite une multitude d’hôtes, alliés et parasites confondus. Il filtre, juge et est responsable de tes expériences.
Le mental n’est pas toujours uni. Sous sa frondaison, c’est une grande bataille cognitive déclenchée par tes choix quotidiens les plus anodins. Une bataille usante à la source de la fatigue mentale.
Selon Ernest Pöppel, psychologue et neuroscientifique allemand,
Le mental ne vit dans le présent que 3 secondes consécutives.
En effet, c’est peu. Et le reste du temps, il le passe à :
Imaginer l’avenir,
Ressasser le passé,
Tenter de concevoir le présent,
Anticiper le futur.
La saturation mentale, pas si cool que ça
Avoir la tête pleine et des tics oculaires nerveux, ça paraît cool à la pause café entre collègues, mais elle entraîne toute une ribambelle de troubles mentaux et physiques. En voilà quelques uns :
Trouble de la concentration,
Trouble de la mémoire à court terme,
Perte des mots,
Sensation de se noyer dans un verre d’eau dès que quelqu’un vous rajoute une nouvelle tâche,
Difficulté à suivre une conversation,
Déconnexion corporelle - vous ne remarquez même plus vos tensions physiques ni que votre respiration est superficielle,
Sensation d’avoir une tête lourde et d’être dans le brouillard,
Augmentation de l’anxiété - comme quand tu vérifies tes mails/réseaux toutes les 20 secondes.
La liste est, tu t’en doutes, non exhaustive. La saturation mentale entraîne aussi une sensation de confusion et de flottement mental où il t’es difficile de traiter l’information précise mais aussi de prendre une décision avec clarté.
Le mouvement se bloque et tu te figes.
Voilà un exercice pour toi. Prends conscience de ta saturation mentale : quels sont TES signaux de ta saturation mentale ?
Repère-les. Ça va te servir à les anticiper et à mettre en place des réflexes de retour au calme.
Sors de l’état d’urgence
Ouah, quelle montée ! Allez, ne lâche pas, concentre-toi sur tes pas et ta respiration.
Tu as le temps.
Le principe est le même pour ton quotidien : sors de l’état d’urgence. Bascule dans un mode de pleine conscience et résiste à l’envie irrépressible de te remplir mentalement. Choisis de prendre 20 secondes / 3 minutes pour regarder au loin, mobiliser ton corps, boire de l’eau, abaisser tes épaules, relâcher tes mâchoires, respirer, aller aux toilettes - oui, tu as le temps d’aller aux toilettes.
Et pour résister à cette envie d’en faire toujours plus et d’être toujours occupé·e, entraîne-toi à basculer en mode pleine conscience en l’associant à quelque chose que tu fais très régulièrement ou en utilisant la technique du Pomodoro.
Une histoire Cherokee
On arrive au point culminant de notre randonnée. Asseyons-nous au pied de l’arbre, j’ai une histoire Cherokee à te raconter :
« Un ancien raconte à son petit-fils :
“ Dans la vie, chaque choix que nous faisons est une bataille que se livrent deux loups en nous.
L’un représente la colère, la jalousie, la cupidité, la peur, le mensonge, l’insécurité et l’égo.
L’autre représente la paix, l’amour, la compassion, la bienveillance, l’humilité et la positivité.
Tout deux cherchent la suprématie.
Lequel va gagner ?
Celui que tu nourris.” »
J’aime cette histoire. Elle est comme un rayon de soleil à travers les gros cumulonimbus. Mes tensions mentales et physiques se relâchent et j’observe la réalité sans jugement ni interprétation.
7 façons de nourrir ton mental
Le soleil commence à décliner, redescendons au chalet pour nous reposer. J’en profite pour te proposer 7 manières de nourrir ton mental. Cela va te demander de prioriser et de débusquer la voix de ton juge intérieur.
Avec ce que tu lis ou écoutes
Il y a une citation tirée du filme La gloire de mon père de Marcel Pagnol qui me suis depuis l’enfance : « Il ne faut jamais perdre une occasion de s’instruire. »
→ Apprendre, c’est nourrir son âme. Alors, qu’as-tu appris aujourd’hui ?Avec les personnes avec lesquelles tu passes du temps
Lâche prise avec les personnes qui te rendent anxieuses et drainent ton énergie. Tu n’es pas obligé·e de couper les ponts (sauf si c’est nécessaire pour ton bien-être), mais au moins prendre tes distances et te rendre moins disponible pour elle. Non, tu ne l’abandonne pas. Non, ce n’est pas égoïste. Oui, tu peux mettre des limites. Oui, tu peux être respecté·e.
→ À l’inverse, augmentent le temps passé avec les personnes qui te nourrissent et te décompressent. Ils sont ton cocon, ton phare dans la nuit.Avec ce que tu fais de ton temps
Nos agendas sont comme notre tête, surchargés et on aimerait tous qu’il soit aussi dégagé que les grandes plaines des États-Unis. Je vais ici placer une citation du Grand Gandalf le Blanc (le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien) : « Comme tous ceux qui vivent des heures si sombres, mais ce n'est pas à eux de décider. Tout ce que nous devons décider, c'est que faire du temps qui nous est imparti. »
→ Choisis de prioriser ce qui te fait avancer vers la paix intérieur. Le superflu prendra ainsi moins de place dans ta vie.Avec ce à quoi tu consacres ton énergie et ton attention
Observe ce qui te nourrit et ce qui t’apporte de l’énergie et/ou des connaissances pour toi et ton objectif de vie. Accepte aussi que les gens entrent et sortent de ta vie. Pratique l’auto-empathie et l’observation sans jugement.
→ Je t’invite à être indulgent·e envers toi-même en période de difficulté ou d’échec. Demande-toi de quoi tu as besoin maintenant.Avec tes 5 sens
Le shiatsu est un moyen infaillible en offrant un moment où le mental lâche au profit des sens. Il soutient les émotions, le sommeil, la digestion. Il t’apporte un moment de vide et te sors de l’état d’urgence.
→ Tu te reconnectes ainsi à tes sensations physiques et tu retrouves un esprit apaisé aussi clair qu’un ciel sans nuage.Avec le mouvement
Quand j’étais adolescent et que des professeurs me reprochaient de faire trop de sport, ma mère me répétait tout le temps ceci : « un esprit sain dans un corps sain. » Elle savait que j’avais besoin de canaliser mon énergie et que mon mental ne s’en portait que mieux après un entrainement de basket ou une activité sportive au collège. Aujourd’hui, c’est un impondérable de ma vie. Même au bureau, quand je vais prendre une pause, je fais des étirements et des mobilisations. Le mouvement physique, amène le mouvement mental.
→ Quitte à mettre un rappel, remet du mouvement dans ta vie et de l’activité physique tous les jours.Avec ce qui rassures ton cerveau
Je t’en parle (très) souvent, une bonne respiration est essentielle pour réguler le système vagal et le rythme cardiaque. L’effet est quasiment immédiat et tu rassures ton cerveau. Voilà une respiration que je pratique régulièrement : la cohérence cardiaque :
Assieds-toi dans une posture confortable et digne (oublie le canapé, ta colonne vertébrale doit être souple mais droite et étirée),
Respire en 4 temps : inspire 4 secondes par le nez, expire 4 secondes par la bouche.
Astuce : voilà une musique jazz swing dont les phrases sont en 4 temps. Utilise-la comme fond sonore pour te guider dans ta respiration, apaiser ton esprit et pourquoi pas, faire onduler ton corps avec douceur et en rythme.
Astuce bis : chaque soir, pratique la gratitude. Pense à 3 choses positives accomplies dans la journée. Cela réduit le stress vécu en journée et l’anxiété du lendemain.
Affectueusement 🌱
Emilie ~ Ma Pause Slow
P.S. si tu es lyonnais·e, que tu veux te libérer de ta surcharge mentale et retrouver ta sérénité, tu peux toujours découvrir mes accompagnements en shiatsu et coaching de vie à Lyon.
Merci Emilie de rappeler que l’on peut retrouver de l’apaisement grâce aux choses simples de la vie.
Super intéressant, merci Émilie, je pensais déjà bien connaître le sujet mais j’ai encore bien appris grâce à ton post ! Je vais le partager à mon mari 😊